Shinaby en Irlande
Bonjour tout le monde !
Lukia est peut-être près de son équipe (cf. sa news sur l’Angleterre), moi je vais à la rencontre des lecteurs. C’est ainsi que, la semaine dernière, je me suis retrouvée chez Keizo, à Dublin. Je vous fais le guide ?
Habitant à Grenoble, j’ai dû traverser toute la France : à partir de 12h se sont enchaînés train, métro, bus et avion jusqu’à arriver à destination à 23h30. Moi je suis venue pour voir l’Irlande, alors le lendemain comme on passe par hasard devant Dublinia (si si c’est le vrai nom), ben on y va hein. C’est un musée sur l’histoire de la ville, qui est super intéressant ; c’est une bonne première approche de Dubh Linn.
En effet, c’est dingue comme Dublin est une ville imprégnée d’histoire. Partout où vous allez, les instances Irlandaises ne manqueront pas de vous rappeler que leur ville est issue de la grande histoire Viking ; il suffit de voir ces dalles incrustées dans les trottoirs aux alentours de la mairie, avec en relief des objets d’époques, ou alors toutes ces références aux Vikings qu’on peut trouver partout dans la ville (comme des silhouettes décharnées de bateaux Vikings en guise de bancs publics…).
Pour info, un truc assez sympa : le musée débouche directement sur la Christ Church Cathedral, par le biais d’un pont au-dessus de la route. C’est une très chouette église, avec une crypte immense où sont notamment exposés certains des costumes utilisés dans la série « les Tudors ». Si vous y trouvez un foulard, c’est le mien…
Vendredi, direction le musée Guinness (faut bien s’imprégner de la culture, hein), situé pratiquement dans le centre-ville. Après un tour dans ce truc immense, le ticket nous offrait un verre gratuit… Bon ben ok hein ! ça se prend dans un bar au-dessus du village formé par l’usine, le musée, les bureaux, etc., et qui a une vue à 360° sur la ville et ses alentours. Très sympa (mais je sais que vous ne manquerez pas d’y aller, coquinous).
Samedi, on peut voir que Dublin est une ville décidemment très verte. Elle regorge de parcs immenses, comme le St Stephen Green Park. Y entrer, c’est comme se retrouver en dehors de la ville ; dès les murs franchit, le bruit de la circulation extérieure cesse pour être remplacée par le bruit de gallinacées, nombreux dans les étangs du parc, et par un océan de verdure. On a du mal à croire être encore en plein centre-ville.
Nous n’avons pas eu le courage d’aller au Phœnix Parc, qui est parait-il l’un des plus beaux d’Europe…
Dimanche, direction le lac du Connemara : départ à 6h50 dans un mini-bus. Si vous ne le saviez pas, sachez que la région du Connemara est totalement à l’opposé de Dublin sur une ligne est-ouest, et que par conséquent nous avons dû traverser toute l’Irlande sur des petites routes de campagnes avec un chauffeur roulant à 110 au lieu de 80 km/h. Mon séant s’en souvient encore.
Nous sommes passés par l’hôtel Peacock et sa reproduction du cottage où a été tourné le film avec John Wayne (mais siiiiii, vous savez), Galway, ses magasins fermés (et donc sans intérêt) et sa cathédrale avec une messe dedans donc on pouvait pas rester, et par l’abbaye de Kylemore.
Donc là, s’il y a une chose que vous vous devez de visiter pour votre prochain voyage en Irlande, c’est bien l’abbaye de Kylemore. Construite par monsieur Henry pour sa femme à l’ouest de Galway, ce bâtiment, qui était à la base un château, surplombe un lac, au pied d’une montagne, et s’étend sur beaucoup d’hectares (en Irlande ils utilisent une autre mesure que je ne saurais translater et que je n’ai donc pas retenue). Beaaaauuuuuucooouup d’hectares, puisqu’on peut pratiquement passer la journée là-bas : il existe des chemins de randonnés tout autour de la propriété, ainsi qu’un grand jardin victorien ayant gagné plusieurs prix.
Lorsque sa femme meurt de la dysenterie en Égypte, Mitchell Henry lui fait construire une cathédrale néo-gothique, très féminine, à côté du château, et fait également bâtir un mausolée encore un peu plus loin. Après la noyade de sa fille dans le lac quelques années plus tard, et quelques difficultés financières, Monsieur Henry vend son château, qui après moult propriétaires n’en ayant cure, fini entre les mains des sœurs bénédictines pour 45 000 livres sterling, soit, au cours d’aujourd’hui, environ 56 000€. Elles transformèrent une partie du château en école primaire, puis secondaire, qui a fermé en 2008 en raison du nombre insuffisant de sœurs pour s’en occuper. Dommage.
Le tour se finit par un… tour, en bateau sur l’un des lacs principaux du Connemara ; chouette, on voit du soleil ! (enfin).
Le lundi, dernier jour avant le départ de l’avion à 6h30 le lendemain matin, on va visiter le Jeanie Johnston, une réplique d’un bateau ayant transporté des centaines d’Irlandais vers la Nouvelle Amérique dans les années 1800, lors de la Grande Famine qui a décimé les 2/3 de la population Irlandaise (c’était le manque de patates), ainsi que l’ancienne prison de Dublin, qui a vu passer et a tué des dizaines de révolutionnaires réclamant l’indépendance pour l’Irlande dans les années 1700.
L’Histoire est mon grand amour, je vous avais pas dit ?
Pour finir, j’aimerais préciser un truc qui m’a beaucoup surprise et étonnée à Dublin, mais je pense que c’est pareil dans toute l’Irlande : les Irlandais, ou en tout cas les vieilles instances, sont très fières de leur patrimoine culturel. Elles ont donc décidé de sous-titrer absolument TOUS les panneaux en gaélique (ben si, la langue des vikings, rappelez-vous), et même la dame qui annonce la station dans le tram (qui soit dit en passant s’appelle Luas ce qui veut dire « vitesse » en Irlandais) le dit une fois en Anglais, une fois en gaélique. C’est une très jolie langue ceci dit, et il est très plaisant que chaque guide de chaque truc que vous visitez vous accueille avec une phrase en gaélique. Oui, c’est bon, on sait qu’on est pas d’ici. Quel malheur.
Pour rebondir sur les propos de Lukia, comme en Angleterre, la vie est aussi très chère (île oblige) : j’ai pas spécifiquement relevé le prix des alcools (n’est-ce pas patron), mais une petite pizza pour une personne coûte 3€ en soldes, 10 saucisses coûtent dans les 5€, et une bouteille de lait de 1L en coûte au moins 3… Seuls les bonbons et autres cochoncetés coûtent moins d’un euro (chacun son référentiel, hein).
En fin de compte, l’Irlande, c’était vraiment chouette. Non mais c’est vrai, qui peut se vanter d’avoir été embrassée dans le cou par un ivrogne un peu trop affectueux à 9h du matin sur les docks de Galway ?
Merci infiniment à Keizo de m’avoir hébergée et suivie !
Revenez demain, y’aura des photos